Le développement du tourisme

Le développement du tourisme en Chartreuse au 19ème s. a pu se faire grâce au désenclavement du massif par l’amélioration du réseau viaire.

Les chemins de muletiers sont élargis, de nouvelles routes ouvertes, des routes en encorbellement et des tunnels percés, des ponts construits, des services réguliers de voitures mis en place… L’arrivée du chemin de fer dans les vallées de l’Isère et du Grésivaudan contribue également à cet essor, ainsi que la création de la ligne Voiron / Saint-Béron par les gorges de Crossey et des lignes de tramway Grenoble / Voreppe et Grenoble / Chapareillan. Soutenu au début du 20ème s. par le Touring-Club de France et son vice-président Léon Auscher, le tourisme contribue au développement économique du massif  et améliore la qualité de l’équipement touristique : de nombreux hôtels sont construits, des syndicats d’initiative ouverts – dès 1905 à Saint-Pierre-de-Chartreuse…

Si les sites pittoresques des gorges du Guiers Mort ou du Guiers Vif, du cirque de Saint-Même et des sources du Guiers Vif, ou encore du Charmant Som, séduisent les touristes, le thermalisme de La Bauche draine jusque dans les années 1930 de nombreux curistes, dont la famille royale de Belgique, qui se distraient en visitant les sites touristiques alentour : gorges de Chailles, grotte des Echelles aménagée dès 1885, le Signal du Mont Grèle…

Les sports d’hiver se développent dès la première décennie du 20ème s. dans les Alpes. Dès 1907, des skieurs foulent les prairies enneigées du Sappey-en-Chartreuse et l’un des premiers concours régional de ski alpin y est organisé la même année. En 1927, le massif compte trois stations : Saint-Pierre-de-Chartreuse, équipée d’une piste de bobsleigh à Perquelin, le col de Porte et le Sappey-en-Chartreuse.