La Résistance en Chartreuse

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les réfractaires au Service du Travail Obligatoire prennent le maquis, afin de ne pas partir travailler en Allemagne. Si le massif du Vercors est connu pour être un haut lieu de la Résistance, certains insoumis ont trouvé refuge en Chartreuse, qui offre de nombreux endroits retirés. Juifs, membres de l’Armée Secrète et Francs-tireurs et Partisans sont également accueillis, des armes et des munitions cachées, des sabotages réalisés…

Les pères chartreux participent à ce mouvement de résistance en cachant du matériel, en donnant asile aux recherchés et en aidant les différents maquis.

En 1943, la Résistance s’organise dans les villes, notamment à Saint-Laurent-du-Pont et Voreppe. Les premiers maquis sont constitués par des personnalités extérieures au massif, dont Henri Grouès, alias l’abbé Pierre ; il participe à la mise en place, avec André Demirleau, charpentier à Voreppe, du « maquis Palace », qui, suite à des attaques italiennes, se déplace plusieurs fois sur le massif pour finalement s’établir à Malleval dans le Vercors, où il connaîtra une fin tragique le 29 janvier 1944.

Dès 1940, les sanatoriums du Rhône et des Etudiants accueillent de faux malades, juifs et étrangers. Si certains y trouvent refuge jusqu’à la fin de la guerre, d’autres y transitent avant de gagner la Suisse. A la même époque, le Fort Barraux est transformé en centre d’internement pour « Français indésirables ». Des militaires sanctionnés des compagnies spéciales sont dans un premier temps accueillis, puis des détenus politiques, des juifs étrangers, des trafiquants du marché noir et des prisonniers de droit commun y sont internés jusqu’en 1942 dans des conditions difficiles ; des prisonniers de guerre allemands y seront emprisonnés jusqu’en 1947.