Zones humides

Les montagnes calcaires de Haute Chartreuse sont presque dépourvues d’eau de surface. Cependant, les fortes précipitations drainées vers les terrains moins perméables (plaine du Guiers, vallon de Couz, collines du Haut Voironnais, Abymes de Myans…) ont entraîné la formation de petites zones humides. Ces différents milieux d’origine naturelle (lacs, marais et tourbières) ou humaine (mares, étangs) accueillent quelques une des espèces les plus sensibles du territoire.

Les lacs de Saint-Sixte et de Saint-Julien de Ratz, le minuscule lac Noir logé dans les éboulis du Granier, abritent diverses espèces de libellules dont certaines sont rares en France telles que la grande aeschne ou la leucorrhine à large queue. Les roselières abritent des oiseaux strictement liés à cet habitat : le bruant des roseaux, la rousserolle effarvatte et le blongios nain. Ce dernier est un petit héron en danger d’extinction en France, il est présent sur le lac Saint-André des Abymes de Myans.

L’origine des étangs est ancienne, ces viviers à poissons appartenaient pour la plupart aux Chartreux. Ceux d’Aiguenoire (propriété privée) dans la plaine des Guiers sont les plus vastes. Le balbuzard pêcheur y fait chaque année une halte migratoire.

Seules quelques rares petits marais de l’Avant Pays abritent le triton palmé. Très localisées et fréquemment menacées par l’agriculture et les aménagements, toutes les zone humides de Chartreuse sont à préserver impérativement voire à restaurer.