Fortifications et châteaux

SITE DU CHÂTEAU DU GOUVERNEMENT – SAINT-PIERRE-D’ENTREMONT ISÈRE

Edifié au début du 14ème s., dans une période de conflits delphino-savoyards, le château du Gouvernement s’élève sur un promontoire dominant les gorges du

Frou, où s’écoule le Guiers Vif. Ce torrent prend dès lors le rôle de frontière entre le Dauphiné et la Savoie, confirmé en 1760 par le Traité de Turin. Cet édifice, restauré par une association locale, a connu jusqu’au 18ème s. plusieurs phases de remaniements. Seules quelques ouvertures témoignent de son état médiéval.

BOURG FORTIFIÉ – LES MARCHES

Afin de mieux contrôler la frontière entre le Dauphiné et la Savoie, le comte de Savoie, Amédée V, décide au début du 14ème s. d’engager une politique d’organisation territoriale. C’est dans ce contexte, qu’est créée la châtellenie des Marches (circonscription territoriale et judiciaire).

Le château fort des Marches est doté, dès sa création en 1301, d’un bourg castral, qui se voit accorder des franchises   (privilèges fiscaux et économiques) afin d’attirer la population. Cette villeneuve est ceinte d’une palissade en bois en 1302, remplacée par des fortifications maçonnées dès 1306. Celles-ci sont flanquées de tours de plan circulaire, comme en atteste un dessin réalisé à la fin du 16ème s. par Claude Chastillon (topographe). L’une des tours, ainsi que l’une des cinq portes, sont aujourd’hui conservées.

Si les maisons ne conservent en façade aucun vestige médiéval (seulement de rares vestiges de l’époque moderne), la trame régulière du bourg est une des caractéristiques des villeneuves.

FORT SAINT-EYNARD – LE SAPPEY-EN-CHARTREUSE

La construction du fort Saint-Eynard, de 1873 à 1879, s’inscrit dans la mise    en place d’un nouveau système défensif des villes (national), par le Général Séré de Rivières, s’appuyant sur la position stratégique (site dominant) de forts isolés. Ces mesures défensives interviennent dans un contexte de troubles franco-allemands et d’une menace italienne. Ce fort, ainsi que ceux du Bourcet, du Mûrier, des Quatre Seigneurs et de Montavie, sont les pièces maîtresses  du système de défense de la ville de Grenoble. Dans le cas d’une offensive italienne, venant du massif de Chartreuse, et pour venir en appui au fort Saint- Eynard, les batteries du Néron et celles du mont Rachais ont été édifiées en 1890 à Quaix-en-Chartreuse.