Eau

Véritable château d’eau naturel, en raison de sa géologie calcaire et de précipitations abondantes, le massif de Chartreuse est drainé par de nombreux cours d’eau qui ont permis le développement, au cours des siècles, de multiples activités artisanales, puis industrielles. Alors que lavoirs et moulins à farine sont aménagés aux abords des rivières, des ponts sont construits pour les franchir, à l’image du « pont romain » de l’Échaillon, sur le Guiers Vif, ou de ceux édifiés sur le Guiers Mort lors de la construction de la route de Saint-Laurent-du-Pont à Saint-Pierre-de-Chartreuse desservant le monastère de la Grande-Chartreuse. L’énergie hydraulique, la seule énergie disponible jusqu’à la fin du XIXe, est exploitée dès le Moyen Âge, notamment pour l’activité métallurgique. Des martinets (ateliers de forge) et des hauts-fourneaux sont bâtis au bord des rivières, certains exploités très tôt par les chartreux. Le site de Fourvoirie, abandonné au début du XXe siècle, est un site métallurgique majeur du massif. Au XIXe siècle, de nouvelles industries utilisant l’énergie hydraulique se développent et de nombreuses usines sont implantées le long du Guiers : papeterie, métallurgie, hydroélectricité… Les vertus naturelles de l’eau seront également valorisées et exploitées à la fin du XIXe siècle grâce au thermalisme, développé notamment à La Bauche.