Des prairies aux pâturages

Depuis la plaine du Guiers jusqu’au sommet de Chamechaude, les milieux herbeux ponctuent le paysage de Chartreuse et offrent une grande palette de couleurs et de formes.

Les pelouses sont principalement issues de l’activité humaine, exploitation de la forêt et activité agricole. Sur les plus hautes altitudes, les conditions climatiques rigoureuses (vent, neige, …) empêchent les arbres de pousser et favorisent le développement de plantes herbacées.

De Miribel-les-Echelles à Saint- Pierre-de-Chartreuse, les prairies sont fortement liées à la fauche et au pâturage. Les plus humides se composent de plantes de grande taille comme la reine des prés et la benoîte des ruisseaux alors que les pelouses bien exposées sont riches en orchidées.

Autour de 1500 mètres, les alpages,  pâturés l’été par les troupeaux domestiques, abritent des trèfles et la grande gentiane. La succession des fleurs au fil des saisons est remarquable : crocus, soldanelle  et scille à deux feuilles dès la fonte des neiges, étoile jaune, tulipe australe et orchis sureau en juin, orchis vanille et orchis grenouille en fin d’été. La présence de l’ortie et de l’épinard sauvage témoigne d’un lieu de regroupement des bêtes.

Sur les plus hautes pelouses du massif, les conditions climatiques plus contraignantes ne permettent qu’à des plantes de petite taille de s’installer comme la dryade à huit pétales qui forme des tapis sur les dalles rocheuses calcaires.

Milieux de transition entre les pelouses et les forêts jusqu’à 1200 mètres, les fourrés liés à d’anciennes coupes forestières   abritent

des ronces et des framboisiers. Plus haut, les couleurs des landes à rhododendrons ferrugineux éclatent en juillet.