Un patrimoine à préserver

Du fait de l’altitude moyenne du massif, la faune et la flore des hauts de Chartreuse sont représentatives des étages montagnards et subalpins.
Plus de 700 espèces végétales ont été recensées, une trentaine sont rares à l’échelle régionale.
Près de 75 espèces d’oiseaux se reproduisent sur le site. Sur les 43 espèces de mammifères présents, 23 sont des chauves-souris, dont plusieurs menacées en France.

Les forêts de montagne ayant conservé un caractère naturel comportent une grande diversité de mousses, fougères et lichens. Le bois mort constitue l’unique habitat de nombreux insectes, comme la rosalie alpine, qui ne se reproduit que dans les hêtres. Les vieux arbres accueillent la chouette de Tengmalm et le pic noir.
En déclin dans les boisements trop clairs et les peuplements uniformes de résineux, la gélinotte a besoin d’un sous-bois varié.

Les milieux rocheux abritent des plantes remarquables comme la primevère oreille d’ours et la potentille luisante; la vulnéraire des Chartreux ne pousse pas ailleurs dans les Alpes.
L’un des 4 couples d’aigles royaux du massif niche dans les grandes parois rocheuses.

En lisière des alpages et des forêts, les landes herbeuses à genévriers et rhododendrons constituent l’habitat unique de divers oiseaux de montagne, tel le tétras lyre et le merle à plastron.

Les espèces de l’étage alpin sont peu répandues : l’armeria des Alpes et le tabouret à feuilles rondes ne poussent que sur quelques crêtes ; le chocard à bec jaune et l’accenteur alpin nichent dans les parois, le lagopède n’est qu’un visiteur occasionnel.

Après avoir presque disparu dans les années 1980, le chamois fréquente à nouveau les vires herbeuses en bordure des forêts. La marmotte, réintroduite à partir de 1950, a colonisé aujourd’hui la plupart des pierriers. Le bouquetin, dont les vestiges connus remontent à environ 3 000 ans, est éteint en Chartreuse depuis plusieurs siècles, il a été réintroduit en 2010 et 2011.