Hermine
Mustela herminea
Les minuscules fleurs des prunelliers blanchissent la haie encore dépourvue de feuilles, tandis que la prairie vire timidement au vert vif entre les touffes brunies par le gel. En passant près d’un vieux tas de branches mortes un mouvement furtif attire notre attention, un petit animal au corps élancé se dresse entre deux branches, puis se fige.
Distribution
On la trouve dans toutes les régions froides ou tempérées de l’Europe et de l’Asie mais elle se limite vers le Sud, au Pyrénées et aux Alpes. En France, elle est absente de la Provence et des plaines du Sud-Ouest.
Ecologie
Sa taille nettement supérieure et le pinceau de sa queue, noir en toute saison, la distinguent de la belette. Contrairement à cette dernière, son pelage devient blanc pur en hiver. En plaine (comme dans les bordures du massif), il peut cependant rester brun ou présenter des stades intermédiaires.
Elle est présente, mais peu commune, dans la plupart des milieux semi-ouverts, des Hauts de Chartreuse à la plaine du Guiers, à l’exception des zones forestières trop denses ou des milieux trop artificialisés. A la différence de la belette, l’hermine ne peut pas chasser dans leurs galeries les campagnols dont elle se nourrit presque exclusivement, elle recherche donc des caches pour s’abriter : tas de bois, souches, pierres…
Conservation
En plaine agricole, l’espèce peut être considérée comme indicatrice de la qualité biologique des lisières (haies, talus, fossés)