Le Parc naturel régional de Chartreuse s’engage aux côtés des éleveurs depuis de nombreuses années.
Le Parc naturel régional de Chartreuse s’engage aux côtés des éleveurs depuis de nombreuses années.
Dans les Alpes, les troupeaux domestiques connaissent différents prédateurs comme le loup, le lynx ou les chiens errants.Jusqu’à récemment, le loup n’était présent que ponctuellement en Chartreuse et n’avait donc pas causé beaucoup de victimes parmi les troupeaux. Ces quatre dernières années, les évènements se sont accélérés concernant la prédation par le loup en Chartreuse avec une présence qui reste aléatoire même si impactante lorsqu’elle est effective.
Une espèce protégée
Plusieurs textes juridiquement contraignants pour la France protègent le loup. Cette espèce est tout d’abord protégée par la Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, que la France a ratifiée en 1990. La directive européenne du 21 mai 1992 relative à la conservation des habitats naturels, ainsi que de la faune et de la flore sauvages, a également inscrit Canis Lupus dans son annexe IV qui liste les espèces nécessitant une protection stricte.
L’action du Parc ne peut s’inscrire que dans la loi française.
Des mesures concrètes pour aider et accompagner les éleveurs
Pour autant, suite aux premières attaques en 2016, le Parc s’est immédiatement engagé auprès des éleveurs pour les aider à faire face à cette situation nouvelle traumatisante pour les éleveurs. Pour permettre aux éleveurs de défendre leur troupeau, le Parc a mis en place des mesures concrètes pour aider et accompagner les éleveurs. Les mesures que nous avons proposées et que nous avons mises en œuvre depuis 2016 sont les suivantes:
- Réunions et formations régulières des éleveurs et partage d’expérience avec des éleveurs d’autres territoires vivant avec le loup depuis plusieurs années
- Mise à disposition et formation des éleveurs sur des moyens d’effarouchement pour les éleveurs
- Réalisation des constats d’attaque sur la zone classée en Réserve naturelle
- Mise à disposition des éleveurs de pièges photos et gestion d’un parc de piège photos pour la surveillance du territoire
- Transparence sur le recueil et partage d’informations systématique des observations de loup à l’ensemble des éleveurs du territoire par SMS et mails.
Des aides nationales
Le statut du loup et les mesures de protection des troupeaux sont gérés à l’échelle nationale.
Il y a différentes mesures d’aides contractuelles qui sont proposées par l’État aux éleveurs à partir du moment où ces derniers souhaitent les mettre en œuvre (chiens de protection, parcs de nuit, aide berger). Le Parc ne peut pas agir là-dessus, c’est bien l’éleveur qui est libre de souscrire ou pas à ces mesures proposées l’État qui l’indemnise en fonction.
La préservation de l’agriculture sur notre territoire,
une préoccupation quotidienne pour le Parc
La préservation de l’agriculture sur notre territoire a toujours été une vraie préoccupation pour le Parc. Au sujet du loup, nous avons par ailleurs agi politiquement par des courriers auprès de l’administration pour soutenir les communes et le syndicat intercommunal de l’Alpe.
Dans un contexte où la prédation complique le travail d’élevage, il est important que les enjeux soient partagés par tous, pour une compréhension mutuelle indispensable au vivre ensemble.Pour favoriser ces adaptations collectives, le Parc organise des journées d’échange sur le terrain « Alpages à partager » entre bergers et randonneurs et propose depuis plusieurs années des actions de sensibilisation aux touristes et habitants.
Enfin, pour la préservation et le développement des alpages, nous portons un Plan pastoral territorial qui finance chaque année des actions concrètes de terrain. Dans ce cadre-là l’Alpage de l’Alpe a d’ailleurs pu bénéficier d’aides à hauteur de 70% pour améliorer son accès et le stockage d’eau.











L’équipe de la Réserve naturelle des Hauts de Chartreuse est constituée de deux gardes assermentés, une conservatrice et un animateur. Au-delà d’informer les personnes sur les enjeux de conservation du patrimoine et de faire respecter la réglementation, un gros travail autour de la faune et de la flore constitue le cœur des activités de l’équipe de la Réserve. Ainsi, plusieurs suivis scientifiques sont organisés chaque année. On peut noter celui de la génétique des papillons Apollon, ou des insectes que l’on nomme les Syrphes. Ces suivis servent entre autres à mieux comprendre les espèces et leurs interactions, en étroite collaboration avec d’autres espaces naturels.
Pour les promeneurs du dimanche comme les plus expérimentés, la Réserve offre une multitude d’espèces vivantes à observer, découvrir. Voici quelques repères pour s’y retrouver : nous sommes au début de l’été, la plupart des femelles ont mis bas. Les jeunes découvrent tranquillement leur environnement, il faut donc savoir se faire discret. Nous attirons votre attention sur le fait que des espèces comme le bouquetin ou le tétras-lyre sont emblématiques, mais ils sont les arbres qui cachent la forêt ! Une multitude d’espèces, moins attirantes mais toute aussi passionnantes et indispensable au fonctionnement des écosystèmes existent : de la rosalie des alpes, au chocard à bec jaune, en passant par le martinet à ventre blanc, les chauve souris ou tout simplement la marmotte. D’ailleurs, nous recherchons toujours toutes traces du