Agriculture : zones intermédiaires de Chartreuse, des territoires à valoriser

Des enjeux pastoraux, économiques, écologiques et touristiques…
Prairies de fauche, estives de basse altitude, zones de parcage du bétail au-dessus des villages et sur les bords de routes de montagnes participent à la diversité et à la beauté des paysages de Chartreuse.
Ils font partie du fonds de commerce du tourisme des vallées. Depuis des millénaires, ce sont des agriculteurs et éleveurs qui ont façonné et entretenu ces paysages.

Avec la déprise agricole, les terrains s’ensauvagent, les paysages montagnards se ferment, l’épine gagne et la valeur agricole et touristique se réduit. Les conséquences négatives s’accumulent avec les risques d’incendie, la perte d’attractivité du territoire, les risques d’avalanches, l’inaccessibilité de la montagne, la perte de biodiversité, la banalisation des paysages. Tous ces phénomènes constituent une menace pour l’espace montagnard s’il n’y a pas de réaction face à cette évolution.

L’espace montagnard le plus touché est ce qui s’appelle « les zones intermédiaires » situées entre l’estive d’altitude et les prairies fauchées. Les interrogations se posent sur l’avenir et la vocation de ces espaces. Faut-il en faire des forêts ? Faut-il laisser faire la nature pour en faire des espaces sauvages ? Les éleveurs ne peuvent pas être les seuls impliqués dans la réflexion et l’action. Tous les acteurs du milieu rural sont concernés, notamment les collectivités locales.

Le séminaire POIA Trame pastorale du 15 juin dernier, a cherché à mieux comprendre toutes les problématiques complexes afin de dégager des solutions pour la gestion et le développement durable des territoires de montagnes.

Stéphane Gusméroli, vice-président du Parc à l’alimentation et à l’agriculture représentait le Parc à l’occasion de la table ronde « Changer de regard sur les espaces pastoraux pour une meilleure reconnaissance par les acteurs publics ».

Accompagnés de Bruno Carraguel, directeur de la Fédération des Alpages de l’Isère, Pascal Grosjean, expert national Pastoralisme du Ministère de l’agriculture et la souveraineté alimentaire, Cédric Conteau, du commissariat de massif, et Pauline Debay du CBNA (Conservatoire Botanique), les acteurs ont pu donner leur point de vue pour agir et reconnaître les zones pastorales intermédiaire comme surfaces à enjeux d’avenir.