Climat

SUIVI INTERNE DE LA STATION PHENOCLIM

 La Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse participe au programme Phénoclim depuis 2012. Phénoclim est un programme scientifique et pédagogique porté par le CREA qui invite le public à mesurer l’impact du changement climatique sur la végétation en montagne.  Dans le cadre de ce suivi, le personnel de la Réserve suit chaque année la phénologie de 9 arbres de références (3 sorbiers des oiseleurs, 3 bouleaux, 3 épicéas), situés à proximité les uns des autres dans le secteur subalpin des Rochers du Biolet (commune de Chapareillan). Ces arbres sont observés chaque semaine de printemps et d’automne pour noter leur état phénologique. Ces observations sont complétées par une station automatique, implantée dans le même secteur à 1526m d’altitude et enregistrant les températures à différentes hauteurs du sol (0cm, 30cm et 2m). Les données de température sont récupérées mensuellement sur le site par le personnel de la Réserve et transmises au CREA, qui les met en ligne. L’ensemble des données et relevés phrénologiques est accessible à tous sur le site du CREA

RÉSULTATS DU SUIVI DES TEMPÉRATURES EN 2016 

L’ensemble des résultats de la station de la Réserve Naturelle ainsi que l’ensemble des autres stations du réseau Phénoclim à l’échelle des Alpes, sont consultables sur le site de Phénoclim.

La variabilité interannuelle du climat impose de s’appuyer sur des séries de données couvrant une période suffisamment longue pour dégager une tendance. On ne peut donc pas tirer de conclusions à ce jour. Il est donc important de pouvoir continuer à suivre ces éléments sur le long terme. Le graphique ci après présente les températures sur l’année 2016 (13 novembre 2015  au 13 novembre 2016).

SUIVI DU GLACIER SOUTERRAIN DU GOUFFRE DU GRAND GLACIER (ALPETTE DE CHAPAREILLAN)

Dans le cadre de son travail de suivi sur les changements climatiques globaux, la Réserve naturelle a récemment équipé une langue glaciaire souterraine de l’un de ses gouffres. Ce travail vient en complément du suivi de température réalisée avec la station Phénoclim située dans la même zone.

En 2014, 23 profils transversaux espacés de 5 à 10m ont été implantés par le Spéléo Club de Savoie dans ce gouffre au niveau de la langue glaciaire souterraine. Chaque profil a été matérialisé par 2 goujons inox référencés, un sur chaque paroi et rigoureusement au même niveau. La cote de la glace est mesurée deux fois par an par rapport à un fil tendu entre chaque paire de goujon.

Les premières mesures de niveau ont démarré lors du camp d’été 2014 du spéléo club de Savoie. Les deux mesures prises chaque année sont faites en période de « basse » glace (été) assurée par le spéléo club et  « haute »  glace potentielle (fin hiver) assurée par la Réserve naturelle.

Un suivi photographique sera réalisé à partir de 2017 afin d’illustrer les évolutions de la glacière sur le long terme mais aussi ses variations saisonnières.

Le relevé 2015 réalisé sur les 24 profils installés atteste d’un abaissement du niveau de la glace : la valeur moyenne est de 19cm par rapport à la mesure réalisée fin de l’été 2014, ce qui n’est pas surprenant au regard de l’hiver 2014/2015 tempéré et à la canicule du mois de juillet 2015. La poursuite du glacier à l’amont, masqué par une mince couche d’éboulis a amené le spéléo club à implanter 3 profils supplémentaires en 2016.

D’août 2015 à août 2016 le niveau de la glace a baissé de 27cm (26 profils de mesures). Cette fonte parait rapide mais il faut prendre en compte le fait que les deux derniers hivers ont été particulièrement cléments. Il est prévu de poursuivre ce suivi sur le long terme.

Depuis 2016, 5 capteurs de température ont été mis en place dans ce même gouffre par des membres du SCS (Grégoire Mommessin, Serge Le Thérisien, Bruno Cabrol)

La fréquence des mesures est de 15 minutes avec une capacité de mémoire de 1 à 1,5 années.

L’alimentation est assurée par des accus intégrés d’une autonomie supérieure au temps de saturation de la mémoire.

 Un travail de suivi du gouffre du Grand Glacier, possédant également une langue de glace souterraine a été amorcé en 2016