Carabe violet (sous-espèce mixtus)

Carabus violaceus ssp. mixtus (Linné)

Dans la forêt montagnarde du Parc, plusieurs espèces de carabes peuvent s’observer… si on les cherche au bon endroit, au bon moment : parmi eux, la sous-espèce mixtus du Carabe violet (Carabus violaceus ssp. mixtus), qui n’existe qu’en Chartreuse. Mais pour espérer trouver et identifier ce beau coléoptère il faudra être accompagné d’un entomologiste féru !

Distribution

Le Carabe violet (Carabus violaceus) est présent dans la majeure partie de l’Europe occidentale. D’autres formes voisines, mais distinctes du mixtus typique de Chartreuse, occupent les massifs voisins de la région Rhône-Alpes : mixtus vocontianus dans le Vercors jusqu’au Jocou et à la Croix-Haute, mixtus neomixtus localisé à la cuvette de Saou dans la Drôme, et une forme non nommée présente en Savoie et en Haute-Savoie. On retrouve là l’effet de l’isolement de populations qui évoluent génétiquement et se différencient lentement.

Ecologie

En Haute Chartreuse, le carabe violet est un hôte des sous-bois frais de la hêtraie-sapinière ou des forêts d’épicéas, mais il peut aussi se trouver dans les landes ou prairies de l’étage montagnard.
Les Carabes sont tous des prédateurs qui chassent la nuit, tant à l’état larvaire qu’adulte, soit des mollusques terrestres soit d’autres insectes. Le jour, ils s’abritent sous les pierres, sous les écorces des arbres morts, dans les amas de feuilles mortes.
Leurs larves se métamorphosent en automne, avant les grands froids, et les adultes hivernent dans les souches et troncs pourris, sous les mousses qui couvrent les rochers, ou dans la terre des talus. On peut les y découvrir à la fin de l’hiver, avant leur sortie et leur vie active : nourriture par prédation, rencontre des sexes, reproduction.

Conservation

Le carabe violet ne semble pas menacé, cependant les stations où il est connu sont à suivre.
Contrairement aux espèces de carabes vivant en plaine, il n’a pas subi le déclin massif qu’a connu par exemple le carabe doré. Cette espèce autrefois commune dans tous les jardins, même en ville, a pratiquement disparu des potagers et des parcs publics, empoisonné par les granulés toxiques destinés à éliminer les limaces et escargots qui sont ses proies habituelles.